London Kaye la ballerine qui crochette
London Kaye est une artiste New-yorkaise, extrêmement productive et investie dans l'âme, elle a collaboré avec de nombreux artistes dont Olek Wall. London parvient à combiner ses deux passions la danse et le crochet urbain.
Vous êtes une danseuse classique diplômée de NYU et vous faites transparaitre la danse dans vos yarnbombs.
Oui c’est tout à fait ça, j’aime réaliser des ballerines en mouvement.
Comment êtes-vous passé de danseuse à crocheteuse artiste en tissu urbain ?
J’ai commencé le crochet à 13 ans et depuis, j'en faisais en rentrant de mes cours de danse. Je vendais mes créations pour me faire des un peu de sous. London Kaye Ballerine video compte Instagram
Qui vous a appris le crochet ?
La maman de ma meilleure amie faisait souvent du crochet et un après-midi, elle a décidé de nous apprendre. Depuis je n’ai jamais vraiment arrêté. Je faisais souvent des écharpes au lycée, mais rien d’incroyable.
Vous avez toujours des nouvelles de cette maman qui vous a initié ?
Oui, elle est au courant de ce que je fais et elle est très fière de moi ! Je suis originaire de Californie, dès que je m’y rends, j’en profite pour partager ma passion avec mes proches dont la maman de mon amie d’enfance.
Vous êtes assez ouverte aux collaborations dans le monde entier.
C'est important pour un artiste. Quand je m’engage dans des collaborations, ça me pousse à donner le meilleur de moi et apprendre, ouvrir mon champ.
Quel est votre processus de création ?
En général tout part d’une idée, je regarde le journal, je visionne des images et souvent une idée me vient. Puis je visualise et trace les formes et proportions et imaginer l’objectif final avant de crocheter.
Vous installez vos crochets sur des barrières principalement n’est-ce pas ?
Oui, je m’étais lancé le défi d’accrocher une œuvre chaque jour. J’ai rencontré Olek et elle m’a donné envie de faire tant de choses. Elle m’inspire énormément
Combien de temps restent vos œuvres ?
Parfois des heures, ou des semaines ou encore 2 mois.
London Kaye Pokemon Go - Instagram @madebylondon
Avez-vous déjà rencontré des collecteurs de vos oeuvres ?
Oui par hasard, un jour on m’a reconnu et cette personne m’a avoué avoir décroché une de mes œuvres pour la garder.
C’est intéressant car aujourd’hui vous avez une réelle notoriété et un style atypique qui rend donne une grande valeur financière à chacune de vos œuvres, les décrocheurs profitent donc de cela en quelque sorte ?
Merci, c’est flatteur. Je pense que beaucoup de gens n’en ont pas idée ou du moins n’en avait pas idée avant à mes débuts. Ça ne me gêne pas, mais j’espère juste qu’il vont les conserver.
I think I voted Hillary - Instagram London Kaye
Combien de temps dédiez-vous au tricot dans une journée ?
70% de mon temps je pense, c’est ma principale occupation. Je travaille à temps partiel pour Apple et d’ailleurs j’y ai fait la rencontre de Olek. Le crochet est mon accomplissement. Mon travail à temps plein c’est le crochet.
Que pensez vous de la critique ?
Depuis le début sur les réseaux sociaux notamment, j’ai la chance d’avoir des réactions extra-positives. Même quand j’exposais à Brooklyn, j’étais très étonnée du fait que la population si diverse apprécie, embrasse mes œuvres. Le premier yarnbomb que j’ai accroché autour d’un arbre y est toujours. Je pense qu’il peut y avoir un vrai message derrière le Yarnbombing, cela rapproche, ça rend les gens heureux.
London Kaye L train - instagram @madebylondon
Watch London Kaye Yarn-Bomb the L Train- Youtube par Animal New York
